Envie de malbouffe, comment gérer?

Cela t’arrive t’il de te sentir perdue dans toutes ces infos qui abondent sur la toile?

On peut entendre les fit girls qui nous disent que le sucre et la malbouffe rendent addicts et qu’il faut complètement arrêter d’en manger...

Et on entend les coachs du mouvement anti-régime qui nous disent qu’au contraire il faut écouter nos envies et réintégrer la malbouffe dans notre alimentation car ce serait la frustration de ne pas en manger qui créerait ce comportement addictif envers cette dernière.

Alors, comment ne pas se sentir perdue !

Mais tout d’abord voici la définition de la malbouffe selon Larousse

• 1. Produits alimentaires de mauvaise qualité, nuisibles à la santé.

• 2. Mauvaise alimentation.

Et selon Wikipédia

“La malbouffe désigne par dérision ou réprobation une nourriture et un régime alimentaire jugés néfastes sur le plan diététique, en raison notamment d'une haute teneur en énergie - principalement des calories vides, dues aux graisses et au sucre, et d'une faible valeur nutritive. La nourriture de fast-food, les snacks (frites, chips, biscuits) et les sodas en sont des archétypes."

Maintenant que nous sommes d’accord à ce sujet , en voici le fonctionnement. 

Il y a un premier phénomène qui peut entrer en jeu dans tes envies de malbouffe c’est l’accoutumance  à ces aliments par le biais du circuit de la récompense lui-même dirigé par la production de dopamine. 

Qu’est ce que le circuit de la récompense?

C’est un phénomène très simple que je t’explique ci-dessous. 

Plus la nourriture est concentrée en nutriments, comprenant sucre/amidon, sel et lipides que l’on retrouve dans la malbouffe, plus cela libère la dopamine dans ton cerveau, le rôle de cette hormone est de favoriser la motivation et l’apprentissage. 

Ton cerveau va donc faire une association aliment = plaisir et la dopamine va renforcer ton envie, ta motivation pour t’en procurer à nouveau. 

Ce faisant, ton cerveau enregistre avec quels aliments il va trouver ces sensations addictives de plaisir. Cela devient des envies apprises, conditionnées et surtout pas naturelles. En répondant à ces envies, tu n'écoutes pas ton corps et ses besoins naturels et innées à l’opposé tu réponds  à des schémas neuronaux artificiels conditionnés et manipulés qu’on appelle aussi habitudes. Il s’agit donc ici d’habitudes chimiques dans l’attente de ce pic de dopamine.* 

Il est évident que prendre un plaisir raisonnable en mangeant est normal, mais il y a aujourd’hui dans les produits ultra transformés (UT) une concentration de calories, de sucre, de gras, de sel et d’amidon qu’on ne trouve jamais dans la nature, et c’est celle ci qui perturbe la régulation instinctive de tes besoins. 

Lorsque les diététiciens te disent de manger en pleine conscience les UT , ils omettent la puissance chimique sur le cerveau et le fait que tu ne PEUX PAS maîtriser avec ta volonté cette chimie d’accoutumance! Pourtant bien manger ça s’apprend!

Il y a un autre fait important à prendre en considération. Ces aliments UT ont un indice de satiété très bas dû à leur transformation industrielle.

Or nous savons aujourd’hui que les neurones de l’estomac envoient des signaux au cerveau via le nerf vague sur la densité des aliments. Si tu consommes régulièrement des aliments transformés avec un indice de satiété très faible, cela entraîne une surconsommation inconsciente. 

Sauf que , tu le sais certainement, plus tu te dis qu’un aliment est interdit, plus il risque de te paraître attirant. Et si tu y adjoint de la culpabilité, alors là, tu risques de devenir complètement obsédée par la malbouffe !  Le pire moyen d’arrêter la malbouffe c’est de te dire toute la journée que tu ne dois pas en manger. Ce n’est pas comme ça qu’on se libère d’une obsession ou d’une addiction.

Il s’agit donc d’un numéro d’équilibriste car, ces UT ont le même effet “reviens y “ que le sucre et ce n’est pas en continuant à consommer ces aliments de manière quotidienne que tu vas réussir à t’en libérer.Pour autant, ce n’est pas non plus en les diabolisant ou en te les interdisant.  

La réponse, à mon sens, est de regarder en face tous ces aliments UT, de voir à quel point il est possible 

• de les remplacer, 

• voire de les faire soi même à la maison, comme par exemple faire ses hamburgers maison

• de consommer des aliments satiétogènes

• de changer son état d’esprit 

• et de reconditionner son palet 

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Positivement

Sylvie Bulot et la #TeamPositive

*C’est un phénomène prouvé par de nombreuses études décrites dans des livres comme : 

• Salt, sugar and fat  de Michael Moss.

• The Hungry Brain  du Dr Stephan Guyenet, 

• The End of oveareating  du Dr David Kessler