Angoisse et boulimie : briser la chaîne en 3 étapes
Comment une angoisse peut-elle être à l’origine de la boulimie ? Et surtout, comment parvenir à briser cette chaîne de mal-être?
Si tu t’intéresses à cet article, c’est probablement que tu t’es déjà posée ces questions ! Soit pour toi-même, soit pour l’un(e) de tes proches. Je le sais, parce que si tu me suis depuis quelques temps déjà, tu sais que tout ce cheminement, toutes les questions que tu te poses aujourd’hui… Je l’ai déjà traversé !
Il m’aura fallu de (très) nombreuses années et plusieurs formations pour parvenir où j’en suis. Et mon objectif à présent est tout simple : te donner des billes, des éléments de compréhension ainsi que des outils, pour pouvoir aller mieux.
Dans l’article que je te propose aujourd’hui, nous allons nous pencher plus particulièrement sur le lien entre angoisse et boulimie. Ainsi, tu pourras découvrir :
- Ce qu’est la boulimie ;
- Comment l’angoisse va engendrer ce trouble du comportement alimentaire ;
- Ainsi que les 3 étapes à suivre pour avancer vers un mieux-être !
Envie d’en savoir plus ? Alors c’est parti…
I. Angoisse et boulimie : commencer par la base…
Avant de nous intéresser au lien qui unit boulimie et angoisse, il peut-être intéressant de revenir à la base… Qu’est-ce que la boulimie ?
# Ne pas s’arrêter aux « on dit »
La question peut te sembler superflue si un diagnostic a déjà été posé, elle l’est beaucoup moins si tu te demandes encore si tu es concernée ou si tu te poses la question pour l’un(e) de tes proches. En effet, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de troubles du comportement alimentaire. Commencer par définir celui qui te concerne (ou concerne une personne de ton entourage) est donc une étape importante.
Le problème c’est que, comme pour toute chose, la société t’a probablement déjà mis dans la tête tout un tas d’idées pas toujours avérées !
La première chose à faire est donc de ne pas croire sur parole tout ce que tu vas entendre sur le sujet. Non, un régime adapté ne te permettra pas de régler la situation. Et non, tu n’es pas trop gourmande et il n’y a rien qui cloche chez toi ! Il y a tout un processus qui est en jeu dans la boulimie et qu’il va te falloir comprendre pour ne pas susciter une angoisse supplémentaire !
# Dans les faits, c’est quoi la boulimie ?
La boulimie, également appelée hyperphagie boulimique, est caractérisée dans les manuels spécialisés (DSM-V) par deux caractéristiques :
- une absorption disproportionnée de nourriture en un temps limité ;
- un sentiment de perte de contrôle par rapport au comportement alimentaire.
Qu’est-ce que cela signifie ? Ça veut dire que la personne atteinte de boulimie va avoir besoin d’ingérer des quantités extrêmes de nourriture pour se sentir mieux.
Sa boulimie peut se réveiller par « crises », également appelées compulsions, durant lesquelles la personne n’est pas en capacité de se maîtriser.
Dans certains cas, il peut également y avoir vomissements, mais ce n’est absolument pas une obligation.
A présent que tu es au clair sur cette définition, revenons-en au lien entre angoisse et boulimie…
II. Une angoisse profonde à l’origine de la boulimie
Comme je l’ai déjà dit, on entend beaucoup de choses sur internet par rapport à la boulimie. Dans les faits, il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une personne qui souffre d’un grand vide intérieur. Vide qu’elle va chercher à combler (sans y parvenir) par l’alimentation. La question est alors : qu’est-ce qui est à l’origine de ce vide ?
# Peur, anxiété, angoisse et boulimie
Tout comme nous sommes revenues sur la définition de la boulimie, je vais commencer par t’expliquer la différence entre peur, anxiété et angoisse. En effet, ces trois termes sont souvent confondus mais, en vérité, leurs sens sont très différents :
- Peur : la peur est un sentiment naturel, une réponse physiologique à un danger réel. Dans bien des cas, la peur permet d’assurer notre sécurité : tu as peur du feu, alors tu évites d’y mettre la main, par exemple.
- Anxiété : l’anxiété est identique à la peur, dans le sens où elle concerne un danger réel, sauf qu’ici il s’agit d’une peur par anticipation. J’ai peur d’être confrontée à ce danger et cela engendre de l’anxiété avant même que j’y sois exposée.
- Angoisse : l’angoisse, quant à elle, est issue de l’inconscient. Elle n’a pas d’objet réel et peut-être très dur à définir.
C’est à ce dernier point, à cette angoisse, que la boulimie est rattachée…
# La boulimie est liée à une angoisse… parfois très ancienne !
A présent que tu sais ce qu’est l’angoisse et ce qu’est la boulimie, voyons ensemble ce qui les relit !
Cette angoisse qui, comme nous l’avons vu, est issue de l’inconscient, a des origines parfois très lointaines ! En effet, c’est une réponse à une mauvaise structure de base qui remonte à l’enfance : l’un(e) de tes parents (ou les deux) ne t’a pas apporté l’étayage émotionnel et affectif suffisant pour te permettre de grandir dans un cadre sécure. Dans une situation de boulimie, il s’agit très souvent du lien entretenu avec la mère (ou la figure maternelle).
Ce sentiment d’insécurité a alors créé une angoisse très profonde et inconsciente, à l’origine du vide intérieur que ressent la personne atteinte de boulimie.
Comme tu le vois, le mal-être associé à ce trouble du comportement alimentaire est enraciné dans la construction identitaire de la personne. Il ne s’agit pas de ne pas être assez forte ou assez volontaire pour se contrôler, il s’agit d’accepter l’idée que la personne ne sait, et ne peut, pas faire autrement. Du moins dans un premier temps…
III. Angoisse et boulimie : 3 étapes à suivre pour briser la chaîne !
# Étape n°1 – ne pas rester seule contre son angoisse et la boulimie
La première étape ne va peut-être pas te plaire. D’une part, parce qu’on a bien souvent envie de se débrouiller seule. D’autre part, parce que angoisse et boulimie sont généralement synonymes de discrétion : la personne souffrant de boulimie tente par tous les moyens de dissimuler son trouble (et peut parfois être très inventive pour y parvenir).
Oui mais…
Tu vas devoir accepter l’idée de sortir de l’ombre, reconnaître la situation dans laquelle tu te trouves pour solliciter de l’aide.
En effet, comme je te l’ai expliqué juste avant, la boulimie n’est pas juste une « passade », il s’agit d’un trouble qui pourrait être qualifié de structurel. Tu as trouvé ce mode de réponse pour ne pas te laisser déborder par ton mal-être… Et non seulement tu ne sais pas comment faire autrement, mais tu n’en es pas capable tant que tu ne seras pas parvenue à prendre le recul nécessaire. Et pour cela, un accompagnement est une première étape indispensable.
Comme le dit si bien Einstein, « La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent ».
# Étape n°2 – Commencer la méditation
Une fois cette première étape réalisée, dans un deuxième temps, tu vas pouvoir commencer à venir travailler sur ton mental grâce à la méditation.
Pourquoi ne pas commencer directement par ça ?
Eh bien tout simplement parce que tu as besoin de commencer par ralentir ton rythme. Au début, tes pensées et tout ce que tu ressens sont autant d’informations qui s’entrechoquent en toi-même et t’empêchent de te canaliser. Essayer de méditer à ce moment-là peut alors devenir source de davantage de souffrance et de frustration.
Dès lors que tu commences à cheminer dans le cadre d’un accompagnement, en revanche, la méditation peut apparaître comme un atout supplémentaire qui te permettra de conserver calme et bien-être (avoue que c’est beaucoup plus sympa que boulimie et angoisse).
# Étape n°3 – Se reconnecter à son alimentation pour dépasser boulimie et angoisse
Tu as peut-être déjà essayé plusieurs « bons plans » alimentaires pour te sortir de la boulimie et te libérer de ton angoisse… Et bien sûr, tu as compris que ça ne marchait pas.
La raison est double :
- D’abord, tu dois bannir le mot « régime » de ton vocabulaire : ce n’est pas ce dont tu as besoin. Pire, bien souvent on constate qu’un régime peut venir amplifier ce trouble du comportement alimentaire ;
- Ensuite, la question de l’alimentation doit être abordée en temps et en heure : ne cherche pas à aller plus vite que la musique et apprend à respecter ton propre rythme !
Lorsque tu parviendras à cette étape, alors tu pourras réfléchir à ta relation à la nourriture, aux aliments dont tu as besoin (les nutriments nécessaires au bien-être de ton cerveau par exemple)… Mais en aucun cas envisager cela comme une nouvelle forme de restriction imposée.
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Tu l’auras compris, pour parvenir à te libérer de ton angoisse et de la boulimie, il te faudra accepter l’idée de suivre un processus, un cheminement qui te conduira vers un mieux-être. Mais cela signifie avant toute chose d’accepter ton propre rythme, ainsi que l’idée de te faire accompagner.
Et toi, si tu en souffres ou en a souffert, comment gères-tu ton angoisse? Qulles sont tes astuces bien être?
Tu souhaites partager ton expérience personnelle avec nous ? N’hésite pas à me laisser un commentaire !
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